Seul de la production de Fauré, cette œuvre tardive s'inscrit dans la continuité de cinquante années de création, avec une permanence pour les lignes mélodiques. Le début du mouvement lent, andantino, est l'une des plus belles illustrations de son talent. Le thème de cet "andantino" (allant), pourtant écrit avec une grande simplicité, dévoile une des plus belles pages de Fauré. Le violon et le violoncelle, partenaires mélodiques, dialoguent suivant une progression: ils sont d'abord distants, puis rapprochés, enfin simultanés. Le piano accompagnateur est le maillon indispensable au mystère fauréen.
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